Soutenance de thèse de Louise Condi "L’instrumentarium européen à cordes sympathiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Étude historique, esthétique et acoustique des instruments, de leurs pratiques et de leurs répertoires" 

Louise Condi a soutenu sa thèse intitulée L’instrumentarium européen à cordes sympathiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Étude historique, esthétique et acoustique des instruments, de leurs pratiques et de leurs répertoires le 11 décembre 2023 à 14h en Sorbonne. 

Thèse préparée sous la direction de :

M. Achille DAVY-RIGAUX – Directeur de Recherche, CNRS ;

M. Jean-Loïc LE CARROU – Maître de Conférences HDR, Sorbonne Université ;

Et sous le co-encadrement de :

M. Jean-Philippe ÉCHARD – Conservateur, Cité de la musique – Philharmonie de Paris ;

Mme Théodora PSYCHOYOU – Maîtresse de Conférences HDR, Sorbonne Université

Membres du jury :

Mme Anne-Emmanuelle CEULEMANS, rapporteure – Professeure de l’Université Catholique de Louvain et Conservatrice du Musée des Instruments de Musique de Bruxelles ;

Mme Caroline TRAUBE,  rapporteure – Professeure titulaire de l’Université de Montréal ;

M. Christophe d’ALESSANDRO – Directeur de Recherche, CNRS (Institut J. Le Rond ∂’Alembert) ;

M. Alessandro ARBO – Professeur à l’Université de Strasbourg, CREAA ;

M. Christophe COIN – Professeur, Schola Cantorum de Bâle et Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

Résumé de la thèse : 

L’expression « cordes sympathiques » est utilisée pour désigner, sur les cordophones, des cordes qui ne sont jamais jouées directement mais qui, pourtant, vibrent. Ces cordes modifient le timbre et le temps de résonance de l’instrument, engageant une signature sonore atypique. Les instruments à cordes sympathiques sont présents à travers le monde entier. En Europe, ce dispositif a inspiré, à partir du XVIIe siècle, compositeurs et compositrices, musiciens et musiciennes, facteurs et factrices d’instruments, autour d'un instrumentarium riche : viole d'amour, baryton, nyckelharpa, trompette marine, hardingfele, violon d'amour, vielle à roue, pochette d’amour, etc. En effet, Vivaldi, Rameau, Haendel, Bach, Scarlatti, Stamitz – Johann puis Carl –, Haydn, Tomasini, Mozart ou encore Telemann, tous ont composé pour instruments à cordes sympathiques. Dans l’objectif de permettre des analyses des répertoires et modes de jeu, cette thèse examine les particularités acoustiques et matérielles des instruments à cordes sympathiques, ainsi que les possibilités musicales spécifiques qu’ils offrent. Cette étude s’appuie sur quatre corpus distincts (pièces musicales, iconographies, traités et méthodes, instruments), et convoque les méthodes de la musicologie, de l'acoustique et des sciences du patrimoine.

English version: European Sympathetic Strings Instrumentarium (17th and 18th centuries). Historical, aesthetic and acoustic study of the instruments, their practices and their repertoires.

The term 'sympathetic strings' is used on cordophones to describe strings that are never played directly, but which nevertheless vibrate. These strings modify the timbre and resonance time of the instrument, creating an atypical sound signature. Sympathetic string instruments are found all over the world. In Europe, from the seventeenth century, this device has inspired makers, composers and performers around a rich instrumentarium: viola d'amore, baryton, nyckelharpa, marine trumpet, hardingfele, violin d'amore, hurdy-gurdy, pochette d’amour, and so on. Indeed, Vivaldi, Rameau, Handel, Bach, Scarlatti, Stamitz - Johann and later Carl -, Haydn, Tomasini, Mozart and Telemann, all of them composed for sympathetic string instruments. With the aim of enabling analyses of repertoires and modes of playing, this doctoral thesis examines the acoustic and material characteristics of sympathetic string instruments, as well as the specific musical possibilities they offer. This study is based on four distinct corpuses (musical pieces, iconography, treatises and methods, instruments), drawing on the methods of musicology, acoustics and heritage science.

Cette thèse a été financée par un contrat doctoral du Collegium Musicae.