Louise CONDI

Louise CONDI

  • Quel a été ton parcours avant le Collegium Musicæ ?

Comme Yvan Giro, également doctorant au Collegium Musicæ, j’ai suivi il y a quelques années la double licence Sciences et Musicologie de Sorbonne Université, qui combine une licence de Musique et Musicologie et une licence de Sciences et Technologie. Avant d'entrer en tant que doctorante au Collegium Musicæ, j’ai suivi le parcours du Master Recherche en Musicologie, dont le sujet consistait en une approche historique et ethnomusicologique du nyckelharpa, un instrument de musique traditionnel d'origine suédoise. Ce qui a donné naissance à mon sujet de thèse aujourd’hui. 

  • Pourquoi avoir choisi de faire la recherche pluridisciplinaire au Collegium Musicæ ?

Les possibilités insoupçonnées que l'interdisciplinarité offre permettent une compréhension enrichie, et souvent inédite, des phénomènes scientifiques liés à la musique.

Dès que j’ai découvert l’existence du Collegium Musicæ, son orientation scientifique m’a, au travers de ses multiples activités, instantanément attirée. Inspirante, l’approche qu’elle développe nous permet de redécouvrir des objets d’étude avec un nouvel éclairage. Au quotidien, l’interdisciplinarité prend la forme de ponts à bâtir entre des disciplines, entre des méthodes, entre des personnes. Même si elle nécessite parfois un effort, les échanges qui en résultent sont intellectuellement très stimulants et offrent un potentiel qui nous donne envie de poursuivre dans cette direction. Cette voie n’est certainement pas la plus simple, mais sa complexité est un défi profondément enthousiasmant.

  • Peux-tu présenter tes travaux de recherche au Collegium Musicæ ?

Mon sujet de thèse est : "L'instrumentarium à cordes sympathiques européen du XVIIe au XVIIIe siècles". L’expression « cordes sympathiques » est utilisée pour désigner, sur les instruments à cordes, des cordes qui ne sont jamais jouées directement par le musicien mais qui, pourtant, vibrent par sympathie avec les autres. Elles modifient le timbre et le temps de résonance de l’instrument. Les instruments à cordes sympathiques sont présents à travers le monde entier. En Europe, ce dispositif a inspiré des facteurs d’instruments, des compositeurs et des interprètes autour d'un instrumentarium riche : violes d'amour, barytons, nyckelharpas, hardingfele, vielle à roue, violons d'amour, trompettes marines, etc. 

Cette thèse étudie l'influence des cordes sympathiques de ces instruments sur leurs répertoires respectifs, en utilisant les méthodes de la musicologie, de l'acoustique et des sciences du patrimoine.