
Louise CONDI : L'instrumentarium à cordes sympathiques européen du XVIIe au XVIIIe siècles
Louise Condi a suivi une double licence de Sciences et Musicologie (Sciences et Technologie, Musique et Musicologie) à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) et à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Lors de sa troisième année de licence, elle a réalisé un échange universitaire d’un an à l’Université de Stockholm dans le cadre du programme Erasmus +. Suite à cela, elle a obtenu un Master Recherche à Sorbonne Université (SU) avec mention très bien en 2019. Son mémoire de master portait sur les aspects musicaux, historiques, culturels et matériels du nyckelharpa. Louise Condi est également musicienne, jouant du violoncelle, enseignant et pratiquant le nyckelharpa lors de concerts, et a une pratique de la fabrication des instruments à cordes. Impliquée dans diverses associations et sociétés savantes, elle participe activement au dynamisme de la vie scientifique. Elle est notamment Présidente du Collectif Doctoral de Sorbonne Université (une association de doctorant.e.s de Sorbonne Université créée en 2016) et membre active de l’Association de Musique Ancienne en Sorbonne, où elle participe à l’organisation d’événements scientifiques et à l’édition de la revue Jardins de Musique. Elle est élue à la Commission Recherche de Sorbonne Université de 2019 à 2021, ainsi qu’au Conseil de l’UFR de Musique et Musicologie de Sorbonne Université depuis 2018. En 2021, elle a obtenu une bourse de recherche d’un mois à la Maison Française d’Oxford. Depuis 2021, elle a une charge de cours à l’Université de Lorraine où elle donne des Cours Magistraux pour les niveaux de L1, L2 et L3.
Questions de recherche
"L'instrumentarium à cordes sympathiques européen du XVIIe au XVIIIe siècles"
L’expression « cordes sympathiques » est utilisée pour désigner, sur les cordophones, des cordes qui ne sont jamais jouées directement mais qui, pourtant, vibrent. Ces cordes modifient le timbre et le temps de résonance de l’instrument, engageant une signature esthétique atypique. Les instruments à cordes sympathiques sont présents à travers le monde entier. En Europe, ce dispositif a inspiré facteurs, compositeurs et interprètes autour d'un instrumentarium riche : violes d'amour, barytons, nyckelharpas, hardingfele, vielle à roue, violons d'amour, trompettes marines, etc. Cette thèse étudie l'influence des cordes sympathiques de ces instruments sur leurs répertoires respectifs, en utilisant les méthodes de la Musicologie, de l'Acoustique et des Sciences du Patrimoine.
Laboratoires d'accueil
Soutenue par le Collegium Musicæ, cette thèse est fondamentalement interdisciplinaire, associant la Musicologie (Institut de Recherche en Musicologie, Sorbonne Université, CNRS, MC, Achille Davy-Rigaux (co-directeur de thèse), Théodora Psychoyou (co-encadrante de thèse)), les Sciences du Patrimoine (Équipe Conservation Recherche (Centre de Recherche sur la Conservation MNHN, MC, CNRS), Musée de la Musique, Cité de la Musique – Philharmonie de Paris, Jean-Philippe Echard (co-encadrant de thèse)), et l’Acoustique musicale (Équipe Lutherie-Acoustique-Musique (LAM) de l'Institut Jean Le Rond ∂'Alembert, SU, CNRS, Jean-Loïc Le Carrou, (co-directeur de thèse)).
La thèse bénéficie d'un contrat doctoral financé par Sorbonne Université et attribué dans le cadre d’un appel d’offre de l’institut Collegium Musicæ de Sorbonne Université.
Encadrement de la recherche
Directeurs :
Achille Davy-Rigaux (CNRS-IReMus), Jean-Loïc Le Carrou (SU-LAM / ∂’Alembert)
Co-encadrants :
Jean-Philippe Échard (ECR / Musée de la musique, Philharmonie de Paris) et Théodora Psychoyou (SU-IReMus)
Institutions de rattachement :
-Faculté des Lettres de Sorbonne Université
-Faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université
-Musée de la musique de Paris (Cité de la musique - Philharmonie de Paris)
Équipes de recherches de rattachement :
-Institut de Recherche en Musicologie (IReMus, UMR 8223)
-Équipe Lutherie Acoustique Musique de l'Institut Jean Le Rond ∂'Alembert (UMR 7190)
-Équipe Conservation Recherche du Musée de la Musique de Paris (ECR, Cité de la Musique-Philharmonie de Paris)
Publications
- CONDI Louise, A la rencontre du nyckelharpa, instrument de musique traditionnel de transmission orale et d’origine suédoise, mémoire de Master, coll. « Travaux remarquables d’étudiants », Les publications en ligne de l'IInstitut de Recherche en Musicologie, série Bordeaux, Paris, à paraître.
- CONDI Louise, « Le cas des répertoires traditionnels de Suède transcrits et du nyckelharpa : graphie lacunaire et présupposé culturel », Le Jardin de musique, revue de l’Association de Musique Ancienne en Sorbonne, Paris, à paraître.
- CONDI Louise, « L’instrumentarium à cordes sympathiques européen du XVIIe au XVIIIe siècle », Actes des Rencontres nationales Recherches en musique, organisées à Sorbonne Université et au CNSMDP, le 15-16/10/2020 par la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture à Paris, Paris, à paraître.
- CONDI Louise, ECHARD, Jean-Philippe, KIRSCH, Sebastian, “The Nyckelharpa of the musée de la Musique: an Emblem of the 19th–Century French Interest in Swedish Musical Culture”, The Galpin Society Journal, soumis.
À télécharger
Découvrez le poster de Louise Condi présenté à l'occasion du 3e séminaire général du Collegium Musicæ, le 14 novembre 2022, à propos de ses recherches :
Actualités
Les 13 et 14 décembre derniers, une session d’enregistrement s’est tenue dans les locaux de l’Institut Jean Le Rond ∂’Alembert dans le cadre de la thèse de Louise Condi* au Collegium Musicæ de Sorbonne Université. Plusieurs instruments à cordes sympathiques ont pu être enregistrés grâce au concours de Timothée Jean, luthier, Colin Heller, interprète et étudiant au CNSMDL et David Munive, ingénieur du son et doctorant à Sorbonne Université.

Pour cette occasion, le CNSMDP et le CNSMDL ont prêté les uniques violes d’amour de leurs collections instrumentales respectives. Tous deux datés du XVIIIe siècle, ces deux instruments sont d’inestimables vestiges de la pratique musicale européenne de l’époque. Un hardingfele, violon norvégien à cordes sympathiques, construit par Timothée Jean à partir d’un modèle daté lui aussi du XVIIIe siècle, a également pu être joué et enregistré. L’objectif principal de la session a été d’enregistrer plusieurs pièces du répertoire (pièces de C. Pezold et un air extrait de la Méthode facile pour la viole d’amour de L.-T. Milandre) en faisant varier l’accordage des cordes sympathiques, et de pouvoir ainsi réaliser des écoutes comparatives.
*Thèse co-encadrée par l’@IReMus, le @LAM, et la @Philharmonie de Paris